En synthèse
Professionnels de santé : votre rémunération peut être optimisée grâce à une meilleure structuration juridique (BNC, SELARL, holding), un arbitrage salaire/dividendes, l’utilisation de dispositifs retraite (PER, Madelin) et une gestion patrimoniale via SCI.
- SELARL : permet de réduire les charges et moduler les revenus.
- Holding : fiscalité différée, réinvestissement à 100 %, stratégie patrimoniale.
- SCI : sécurise votre local, optimise l’imposition (amortissements), facilite la transmission.
- Épargne retraite (PER, Madelin) : défiscalisation immédiate + préparation du long terme.
- Statut du conjoint : collaborateur, salarié ou associé → optimisation sociale et patrimoniale.
Imaginez percevoir 150 000 € de revenus par an… pour finalement n’en conserver qu’un peu plus de la moitié. C’est pourtant une réalité fréquente chez les professionnels de santé. Médecins généralistes, spécialistes, chirurgiens-dentistes, radiologues : malgré des revenus bruts souvent élevés, leur rémunération nette s’érode sous le poids de la fiscalité, des charges sociales et d’un manque de structuration optimisée.
En 2021, le revenu brut moyen d’un médecin libéral s’élevait à 124 000 € par an. Un chiffre en apparence confortable, mais qui masque d’importantes disparités. Les généralistes dépassaient rarement les 98 000 €, quand certains spécialistes pouvaient atteindre plus de 400 000 €. Pourtant, entre 2022 et 2023, la profession a enregistré une baisse de pouvoir d’achat de 8,7 %, preuve que la performance financière ne se résume pas à un chiffre d’affaires.
Cette érosion s’explique souvent par un défaut de stratégie : des choix de statuts mal adaptés, une absence d’optimisation fiscale, ou encore une méconnaissance des outils permettant de sécuriser et faire fructifier les revenus. Cet article a justement pour vocation de vous éclairer sur ces points clés.
Nous allons vous aider à :
- comprendre les mécanismes de rémunération les plus efficaces ;
- comparer les structures juridiques et fiscales adaptées aux professions médicales ;
- reprendre la main sur votre rémunération nette ;
- et surtout, construire une stratégie durable avec l’appui de professionnels spécialisés dans votre secteur.
Et si vous commenciez par un diagnostic ? Chez Extencia, nous vous proposons une étude personnalisée de votre situation, entièrement offert et sans engagement.
Comprendre les rouages de votre rémunération
Pour optimiser vos revenus, il est essentiel de comprendre les différents moyens dont vous disposez pour vous rémunérer… et surtout comment les articuler intelligemment.
Les statuts juridiques : un choix loin d’être neutre
En tant que professionnel de santé exerçant en libéral, plusieurs statuts juridiques s’offrent à vous. Le régime BNC (bénéfices non commerciaux), souvent choisi par défaut, se distingue par sa simplicité administrative. Toutefois, il entraîne une fiscalité lourde : les bénéfices sont intégralement soumis à l’impôt sur le revenu, sans possibilité de moduler la rémunération entre salaires et dividendes.
À l’inverse, exercer sous forme de SEL (Société d’Exercice Libéral) ou de SELARL permet de mieux piloter ses revenus. En optant pour ce statut, vous pouvez combiner salaire et dividendes, lisser votre revenu, optimiser les charges sociales, et faciliter la transmission de votre activité. Cette structuration devient particulièrement pertinente à partir de 80 000 à 100 000 € de bénéfices annuels.
Enfin, la création d’une holding de gestion, bien que moins répandue, peut représenter un levier redoutablement efficace pour structurer son patrimoine professionnel. Elle permet notamment de centraliser les dividendes issus de plusieurs structures, de réinvestir sans déclencher d’imposition immédiate, ou encore de transmettre plus sereinement son outil de travail.
Salaire, dividendes, avantages en nature : l’art du dosage
Optimiser sa rémunération ne signifie pas nécessairement tout prendre sous forme de salaire. Il convient de composer avec plusieurs sources : le salaire bien sûr, qui ouvre des droits sociaux mais supporte une forte charge, les dividendes plus faiblement imposés mais non cotisants, et certains avantages en nature, comme un véhicule ou un local professionnel, qui améliorent votre pouvoir d’achat de manière indirecte.
À cela s’ajoutent des outils d’épargne retraite tels que le PER ou le contrat Madelin, qui permettent de déduire fiscalement les sommes investies, tout en préparant votre avenir. Trouver le bon équilibre dépend de nombreux paramètres : votre âge, votre niveau de revenu, votre spécialité et vos objectifs patrimoniaux.

Choisir la bonne structure pour alléger sa fiscalité
Votre statut juridique détermine en grande partie votre fiscalité. Le reste dépend de votre capacité à mobiliser les bons leviers au bon moment.
BNC ou SELARL : deux fiscalités, deux philosophies
Prenons le cas d’un médecin généraliste déclarant 120 000 € de revenus sous le régime BNC. Il sera directement imposé à l’impôt sur le revenu, avec un taux marginal à 41 % et des charges sociales avoisinant 37 %. Résultat : plus de 60 % de ses revenus s’évaporent.
En revanche, ce même médecin structuré en SELARL pourrait répartir sa rémunération en deux parts : une première en salaire, soumise aux cotisations, et une seconde en dividendes, imposée à la flat tax de 30 %. À revenus équivalents, cette simple structuration permettrait d’économiser jusqu’à 15 à 20 % de charges.
La holding : un outil de levier patrimonial
La holding représente un outil stratégique, surtout pour les praticiens qui souhaitent investir ou transmettre. Elle permet de regrouper les flux financiers de plusieurs structures (cabinet médical, SCI, etc.) et de réinvestir ces fonds sans déclencher immédiatement d’imposition.
Prenons l’exemple d’un dentiste exerçant en SELARL, percevant 100 000 € de dividendes. S’il les transfère à une holding pour investir dans un local professionnel via une SCI, il ne paiera aucune fiscalité immédiate, là où la flat tax lui aurait coûté 30 000 €. À terme, ce mécanisme lui permet non seulement d’économiser, mais aussi de bâtir un patrimoine solide.
Penser en stratégie, pas en silo
Au lieu de raisonner uniquement en termes de fiscalité, interrogez-vous sur vos vrais objectifs :
- Souhaitez-vous garantir un certain niveau de vie ?
- Préparer votre retraite ou protéger vos proches ?
- Réduire vos charges sociales ou sécuriser vos revenus ?
Le bon statut n’est jamais “standard”. Il doit être construit sur mesure, en fonction de votre réalité personnelle et professionnelle. Chez Extencia, nous avons justement des pôles spécialisés santé pour vous accompagner dans cette démarche.

Les leviers concrets pour améliorer votre rémunération
Une fois votre structure juridique optimisée, il est temps d’activer les bons leviers pour maximiser votre rémunération nette.
Investir dans un PER ou un contrat Madelin
Le Plan Épargne Retraite (PER) et le contrat Madelin sont des outils puissants pour allier défiscalisation et préparation de l’avenir. Le PER permet de déduire les versements de votre revenu imposable, dans la limite de 76 101 € par an selon votre situation. Pour un professionnel imposé à 41 %, cela représente une économie de 4 100 € pour 10 000 € investis.
Bien répartir salaire et dividendes
Un spécialiste en SELARL générant 150 000 € de bénéfices peut, par exemple, se verser 100 000 € en salaire et 50 000 € en dividendes. Ce choix lui permettrait d’économiser environ 7 500 à 9 000 € par an par rapport à une rémunération 100 % salariale.
Optimiser ses charges professionnelles
Certaines dépenses, bien pensées, peuvent alléger votre fiscalité tout en améliorant votre quotidien. Il peut s’agir d’un véhicule professionnel, d’un investissement immobilier via une SCI, de matériel médical en crédit-bail ou encore de prestations externalisées (secrétariat, comptabilité…).
Externaliser pour se recentrer sur l’essentiel
Libérer du temps médical, éviter les erreurs coûteuses et fluidifier votre gestion : autant d’avantages à confier vos tâches administratives à des experts. Comptabilité, paie, déclarations URSSAF ou encore assemblées générales… autant de domaines où l’externalisation est synonyme d’efficacité.
Deux scénarios concrets pour mieux comprendre
Cas n°1 : Médecin généraliste en BNC vs SELARL
Avec 120 000 € de revenus bruts, un médecin resté en BNC conserve environ 65 000 € nets. En passant en SELARL et en répartissant ses revenus entre salaire et dividendes, il pourrait atteindre un revenu net de 78 000 €, soit un gain de 13 000 € par an.
Cas n°2 : Dentiste en SELARL + Holding
Un dentiste générant 200 000 € de bénéfices perçoit 80 000 € de dividendes. S’il ne dispose pas de holding, il s’acquitte de 24 000 € d’impôts. Avec une holding, il réinvestit cette somme dans un local professionnel via une SCI, sans fiscalité immédiate. Résultat : une économie directe de 24 000 €, et un actif immobilier valorisé.
Fiscalité différée et effet de levier : comment faire travailler vos dividendes intelligemment
Chaque année, de nombreux professionnels de santé perçoivent des dividendes issus de leur activité. Ces flux, souvent versés en fin d’exercice, finissent parfois… sur un compte courant, où ils dorment sans produire aucun rendement. D’autres les utilisent pour des dépenses personnelles, sans toujours mesurer les opportunités qu’ils pourraient représenter.
Et pourtant, lorsqu’ils sont réinjectés de manière stratégique via une holding, ces dividendes peuvent devenir de véritables accélérateurs de patrimoine.
La holding : levier discret d’une fiscalité différée puissante
Sans structure intermédiaire, tout dividende perçu personnellement est immédiatement soumis à la flat tax : 30 % d’impôt, prélevés sans distinction entre ce que vous consommez et ce que vous auriez pu réinvestir.
À l’inverse, en créant une holding interposée entre vous et votre société d’exercice (SEL, SELARL), vous changez totalement la logique : tant que l’argent reste dans la holding, aucune imposition n’est due. Vous bénéficiez ainsi d’un mécanisme de fiscalité différée, qui vous laisse l’initiative du timing fiscal.
Prenons un exemple simple, mais révélateur :
- Votre SELARL vous verse 80 000 € de dividendes.
- Si vous les percevez personnellement → 30 % d’impôts, soit 24 000 € prélevés immédiatement.
- Si vous les placez dans une holding à l’IS, vous pouvez les réinvestir intégralement : achat de murs professionnels, participation dans une SCI, acquisition de matériel ou de parts sociales.
Résultat : vous mobilisez 100 % de vos ressources, sans ponction fiscale immédiate. Et vous conservez la liberté de sortir ces fonds personnellement… plus tard, quand ce sera stratégiquement opportun.
L’effet de levier : investir sans sacrifier son niveau de vie
L’un des grands intérêts de la holding réside dans sa capacité à développer votre patrimoine professionnel sans réduire vos revenus personnels. En d’autres termes, elle vous permet d’investir au nom de votre société, avec les fonds générés par votre activité, sans grever votre train de vie actuel.
Cette capacité d’investissement élargie repose sur un principe simple : faire travailler l’argent de votre entreprise avant de le transformer en revenu personnel taxé.
Parmi les usages les plus puissants :
- Financer une SCI pour acquérir un local professionnel et percevoir des loyers optimisés.
- Prendre des participations dans des structures médicales : cabinet d’imagerie, laboratoire, centre de soins pluridisciplinaires.
- Acheter des équipements professionnels (échographes, scanners, fauteuils dentaires…) pour ensuite les louer à votre propre structure, créant ainsi un flux financier interne maîtrisé et optimisé.
Grâce à la holding, vous pouvez investir en gardant le contrôle, tout en faisant croître vos actifs de manière fiscalement avantageuse.
Plus qu’un outil fiscal : une vision patrimoniale à long terme
La holding ne doit pas être réduite à une simple “astuce fiscale”. Bien conçue, elle devient le pilier central d’une stratégie patrimoniale globale.
Elle permet notamment de :
- Centraliser les flux financiers professionnels dans un seul véhicule, facilitant le suivi, la gestion et la réorientation des investissements.
- Structurer la détention d’actifs stratégiques : immobilier professionnel, parts de SCI, portefeuille de sociétés…
- Anticiper la transmission de votre patrimoine grâce à la donation de parts de holding, avec des abattements fiscaux, une gouvernance adaptée et un cadre souple pour vos enfants.
Une holding bien pensée permet ainsi d’organiser votre avenir, de sécuriser vos revenus, et de préparer la transmission de votre activité dans les meilleures conditions.
Structurer une holding médicale : accompagnement sur mesure chez Extencia
Chez Extencia, nous accompagnons les professionnels de santé dans la création, la structuration et le pilotage de holdings dédiées. Nos pôles spécialisés (comptables, fiscalistes, juristes, experts en patrimoine) construisent avec vous une architecture sur mesure, en lien avec vos objectifs professionnels et personnels.
Notre approche inclut :
- L’étude de votre structure d’exercice (SEL, SELARL, SCI, BNC…),
- L’analyse de vos flux de dividendes et de leur potentiel de réinvestissement,
- Le choix du régime fiscal le plus pertinent pour votre holding (IS, régime mère-fille…),
- La définition d’une stratégie d’investissement alignée sur vos priorités (immobilier, santé, financier),
- Et l’organisation juridique de la gouvernance et de la transmission.
Faites de vos dividendes un levier, pas une finalité
Les dividendes ne doivent pas être une simple fin de parcours fiscal. Lorsqu’ils sont bien gérés, ils deviennent le carburant d’une stratégie patrimoniale ambitieuse, pilotée avec finesse.
Avec une holding, vous n’êtes plus contraint par le calendrier fiscal : vous choisissez quand, comment, et pourquoi vous transformez vos bénéfices en actifs ou en revenus. Ce n’est plus la fiscalité qui dicte vos décisions, mais votre stratégie de vie.

Statut du conjoint collaborateur ou salarié : un levier méconnu mais stratégique
Dans bien des cabinets ou structures libérales, le conjoint joue un rôle essentiel, souvent sans reconnaissance officielle. Il prend les appels, gère les plannings, assure le suivi administratif ou les relations avec les patients. Pourtant, ce soutien précieux reste fréquemment dans l’ombre, sans statut, sans protection, et sans valorisation.
Or, déclarer son conjoint dans un cadre juridique adapté n’est pas qu’une formalité. C’est un véritable levier d’optimisation sociale, fiscale et patrimoniale, trop souvent négligé. En fonction du niveau d’implication et des objectifs du couple, trois options principales s’offrent à vous : le statut de conjoint collaborateur, de conjoint salarié ou d’associé.
Le statut de conjoint collaborateur : la simplicité avant tout, mais à quel prix ?
Ce statut convient parfaitement aux conjoints qui apportent un soutien ponctuel ou modéré à l’activité libérale, sans rémunération directe. Il s’agit d’un statut souple, peu coûteux à mettre en place, et souvent choisi pour sa simplicité administrative.
En pratique, le conjoint collaborateur participe activement à la vie du cabinet, sans contrat de travail formel. Il peut néanmoins cotiser pour la retraite, sous certaines conditions (notamment via la CIPAV ou la Sécurité sociale des indépendants).
Avantages :
- Charges sociales réduites : une solution intéressante pour limiter le poids des cotisations.
- Intégration rapide : aucune formalité complexe, ni bulletins de salaire à générer.
- Possibilité de cotiser pour la retraite, tout en maintenant une certaine souplesse.
Inconvénients :
- Absence totale de droits au chômage : le conjoint est non salarié, donc non indemnisable.
- Responsabilité civile engagée : notamment dans la gestion du cabinet ou de la société.
- Faible reconnaissance juridique et patrimoniale en cas de séparation, succession ou décès.
Ce statut est à privilégier si le conjoint participe à l’activité de façon informelle ou occasionnelle, et que l’objectif premier reste la réduction des charges sociales.
Le statut de conjoint salarié : protection complète, reconnaissance formelle
Lorsque l’implication du conjoint est plus régulière, voire quotidienne, et que ses tâches sont clairement identifiées (secrétariat, gestion administrative, accueil, etc.), il peut être pertinent de l’employer officiellement en tant que salarié.
Ce choix permet d’accéder à une protection sociale complète, équivalente à celle des salariés du secteur privé. Le conjoint bénéficie ainsi d’une couverture maladie, maternité, d’un droit à la retraite, mais aussi d’un accès à l’assurance chômage en cas de fin de contrat.
Avantages :
- Sécurité sociale complète : maladie, maternité, retraite, prévoyance, chômage.
- Valorisation du travail du conjoint : reconnaissance de son rôle à travers une fiche de paie.
- Charges sociales déductibles du résultat de l’entreprise, ce qui limite l’impact fiscal.
Inconvénients :
- Coût plus élevé en charges sociales, à prendre en compte dans le budget global.
- Gestion RH plus rigoureuse : il faut rédiger un contrat de travail, établir des bulletins de paie et respecter le droit du travail.
Ce statut est idéal lorsque le conjoint souhaite bénéficier d’une vraie reconnaissance professionnelle, préparer sa propre retraite, ou sécuriser son avenir financier indépendamment de celui du professionnel de santé.
Le statut d’associé : construire un patrimoine commun sur le long terme
Dernière option – la plus engageante, mais aussi la plus stratégique – : associer son conjoint à sa structure professionnelle (SELARL, SCI, holding, etc.). Il devient alors copropriétaire de l’outil de travail, détient des parts sociales, et peut percevoir des dividendes ou un salaire s’il exerce une fonction.
Ce choix est particulièrement pertinent dans une vision patrimoniale à long terme : il permet de préparer la transmission de l’entreprise, de répartir équitablement les revenus au sein du couple, ou encore d’anticiper une succession en toute sécurité.
Avantages :
- Constitution d’un patrimoine professionnel commun.
- Statut protecteur en cas de décès, séparation ou revente de la société.
- Possibilité d’optimiser la fiscalité sur les revenus grâce à une répartition réfléchie.
Inconvénients :
- Implique un formalisme juridique plus poussé : modification des statuts, organisation de la gouvernance, gestion des assemblées.
- Nécessite une réelle entente sur la gestion de la société et ses objectifs.
Ce statut est à envisager dans une démarche de co-construction du projet professionnel et patrimonial, notamment pour les couples souhaitant préparer une transmission ou renforcer leur sécurité à long terme.
Comment choisir le bon statut pour votre conjoint ?
Il n’existe pas de réponse universelle. Le bon statut dépend de plusieurs facteurs :
- Le niveau réel d’implication du conjoint dans l’activité.
- Les objectifs du couple : sécurisation, reconnaissance, transmission, optimisation fiscale…
- Le type de structure juridique de votre activité (BNC, SEL, société, SCI…).
Une étude personnalisée est souvent le meilleur moyen d’y voir clair. Il permet de faire un point à la fois juridique, fiscal et social, et d’identifier les meilleures options pour structurer votre rémunération familiale.

Immobilier professionnel : pourquoi la SCI peut transformer votre stratégie patrimoniale
Travailler dans un cabinet médical ou paramédical, c’est bien plus que recevoir des patients. C’est aussi bâtir un cadre d’exercice solide et pérenne, un véritable outil de travail. Pourtant, nombreux sont les professionnels de santé qui exercent dans des locaux détenus en nom propre, ou loués sans stratégie particulière.
Et si vous faisiez de vos murs un vecteur d’enrichissement patrimonial ?
En structurant la détention de vos locaux via une Société Civile Immobilière (SCI), vous pouvez non seulement sécuriser votre activité, mais aussi optimiser votre fiscalité, préparer votre retraite, et transmettre plus facilement votre patrimoine.
Sécuriser son outil de travail tout en structurant son patrimoine
Installer votre activité dans un local détenu par une SCI, distincte de votre structure d’exercice (qu’il s’agisse d’un BNC, d’une SELARL ou d’une SELAS), c’est avant tout une question de bon sens… juridique et patrimonial.
En dissociant le foncier de votre société d’exploitation, vous créez une cloison protectrice entre vos murs professionnels et les risques liés à votre activité (impayés, procédures, faillite éventuelle…).
Autrement dit : même si votre cabinet rencontre des difficultés, le local professionnel reste hors de portée des créanciers, car il est juridiquement séparé.
Autres avantages notables :
- Vous versez un loyer à votre SCI, lequel est déductible de votre résultat professionnel.
- Le bien immobilier appartient à la SCI, qui peut être détenue à 100 % par vous-même, ou partagée avec votre conjoint(e), voire vos enfants.
- En cas de cession ou de transmission, vous conservez la main sur la gestion et la propriété des murs, indépendamment de l’activité médicale.
La SCI devient alors bien plus qu’une coquille juridique : c’est un rempart et un levier de sécurisation à long terme pour votre cadre de travail.
Optimiser sa fiscalité grâce aux amortissements immobiliers
L’un des attraits majeurs d’une SCI réside dans sa souplesse fiscale, notamment si elle est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Contrairement à une détention en nom propre ou à une SCI à l’IR, une SCI à l’IS permet l’amortissement comptable du bien.
Concrètement, cela signifie que la valeur du bien est déduite chaque année des résultats, même si aucun coût réel n’est engagé. Résultat : un bénéfice fiscal diminué, donc moins d’impôt à payer.
Prenons un exemple simple, mais parlant :
- Vous exercez au sein d’une SELARL, qui loue ses locaux à une SCI que vous détenez.
- Les loyers payés par la SELARL sont déductibles de son résultat.
- La SCI, quant à elle, amortit le bien immobilier → ce qui réduit considérablement son bénéfice imposable.
Et ce n’est pas tout : si vous possédez également une holding, cette dernière peut détenir la SCI, percevoir les revenus fonciers, et réinvestir sans générer d’imposition immédiate, grâce au régime mère-fille.
En combinant intelligemment SELARL + SCI + Holding, vous disposez d’un montage redoutablement efficace pour générer, structurer et faire croître un patrimoine immobilier professionnel… tout en limitant votre fiscalité.
Anticiper et faciliter la transmission de votre patrimoine
Penser à la transmission de son patrimoine n’est pas réservé aux fins de carrière. C’est au contraire une démarche qu’il est judicieux d’initier le plus tôt possible, pour éviter la précipitation, la fiscalité subie ou les conflits familiaux.
La SCI, par sa nature même, est un outil idéal pour transmettre progressivement un bien immobilier, tout en gardant le contrôle de sa gestion. Contrairement à la cession directe d’un immeuble, la transmission porte ici sur des parts sociales, plus souples à répartir entre les héritiers.
Par exemple :
- Vous pouvez donner chaque année une partie des parts à vos enfants, en bénéficiant des abattements fiscaux en vigueur.
- Vous conservez la gérance de la SCI, même si vous transmettez une majorité des parts.
- Vous pouvez organiser une clause d’agrément, de démembrement ou de préemption pour protéger la cohésion familiale.
En cas de décès ou de cession anticipée, la SCI permet également d’éviter l’indivision : chaque héritier reçoit des parts clairement définies, facilitant la gestion future du bien.
Pour les professionnels de santé propriétaires de leur local, la SCI est donc une véritable assurance de continuité patrimoniale, et un excellent moyen de préparer l’avenir tout en limitant les frottements fiscaux.
Et concrètement, comment s’y prendre ?
Créer une SCI nécessite un accompagnement juridique et comptable rigoureux : rédaction de statuts, choix du régime fiscal (IR ou IS), valorisation des parts, gestion des assemblées… C’est un véritable projet à part entière, qui doit s’articuler avec votre stratégie globale.
Chez Extencia, nous accompagnons de nombreux praticiens dans la structuration de leur patrimoine immobilier professionnel. Grâce à nos pôles spécialisés santé et à notre expertise juridique et fiscale, nous vous aidons à :
- choisir la forme de SCI la plus adaptée à votre activité,
- optimiser la fiscalité de vos loyers et amortissements,
- préparer sereinement la transmission de vos parts,
- articuler l’ensemble avec vos autres structures (SELARL, holding, etc.).
SCI et Professionnels de santé : faites de votre local un actif, pas une charge
Longtemps réservée à l’immobilier de placement, la SCI est aujourd’hui un vecteur clé pour les professionnels libéraux, notamment dans le secteur de la santé. En sécurisant votre outil de travail, en allégeant votre fiscalité et en préparant l’avenir, vous ne faites pas que loger votre activité… vous bâtissez votre patrimoine.
N’attendez pas d’être en fin de carrière pour structurer votre immobilier. Plus tôt vous agissez, plus les effets positifs sont durables.

Préparer sa retraite quand on est professionnel de santé : les pièges à éviter, les leviers à activer
Anticiper sa retraite ne devrait pas être un luxe réservé aux planificateurs invétérés. Pour les professionnels de santé, c’est une nécessité. Car à l’inverse des salariés du secteur privé, les régimes obligatoires auxquels cotisent les professions libérales sont loin de garantir un revenu suffisant pour maintenir un niveau de vie confortable une fois l’activité arrêtée.
Et pourtant, trop souvent, la retraite reste un sujet flou, repoussé à plus tard. Jusqu’au jour où l’échéance approche… et qu’il est déjà bien tard pour réagir.
Les limites (souvent sous-estimées) des régimes obligatoires
Que vous dépendiez de la CARMF (médecins), de la CARCDSF (chirurgiens-dentistes et sages-femmes), ou de toute autre caisse de retraite des professions libérales, le constat est identique : les pensions servies sont nettement inférieures aux revenus perçus en activité.
Prenons un exemple concret :
- Un médecin libéral ayant cotisé pendant 40 ans perçoit en moyenne une retraite autour de 2 500 € brut par mois.
- Ce montant représente souvent moins de la moitié de son revenu net d’activité.
À cela s’ajoutent plusieurs points de vigilance :
- Les premières années de carrière, souvent moins rémunératrices, sont peu (ou pas) cotisées.
- Les stages, les congés maternité non indemnisés ou certaines périodes d’installation peuvent laisser des trous dans la couverture.
- Et les réformes futures, probables, risquent d’allonger la durée de cotisation ou de réduire encore les montants.
En clair : si vous ne mettez rien en place à titre personnel, votre pouvoir d’achat à la retraite peut chuter de 50 % ou plus.
Compléter sa retraite avec les bons outils de capitalisation
Heureusement, les leviers pour compenser ces carences existent. À condition de s’y intéresser tôt, et de les manier avec discernement. Car bien préparée, votre retraite peut devenir un outil d’optimisation fiscale immédiate et un vrai projet patrimonial à long terme.
Parmi les solutions les plus performantes, on retrouve :
➤ Le PER (Plan Épargne Retraite)
C’est l’outil phare depuis la réforme de 2019. Le PER individuel vous permet de déduire fiscalement les sommes versées dans une enveloppe dédiée à votre retraite.
Selon vos revenus, vous pouvez verser jusqu’à 76 101 € par an (plafond 2024).
💡 Exemple : un professionnel imposé à 41 % qui investit 10 000 € sur son PER économise 4 100 € d’impôts. L’effort d’épargne est largement compensé, et les fonds restent disponibles (sous conditions) au moment de la retraite ou pour l’achat de la résidence principale.
➤ Le contrat Madelin
Prédécesseur du PER, il reste accessible pour les professions libérales, bien que moins souple. Il permet également la déduction fiscale des versements, mais impose une sortie en rente viagère.
Il peut s’avérer pertinent si vous recherchez un revenu régulier garanti à vie, et que vous êtes proche de l’âge de départ en retraite.
➤ L’investissement immobilier locatif
Complément naturel d’une stratégie retraite, l’immobilier permet de générer des revenus passifs à vie, tout en constituant un patrimoine transmissible. C’est souvent le troisième pilier de la retraite libérale, au côté du PER et de l’activité professionnelle.
Vous pouvez par exemple :
- acquérir un bien locatif via une SCI à l’IS,
- loger cet investissement dans une holding,
- ou encore utiliser les revenus de votre activité (dividendes) pour financer l’acquisition.
La clé réside dans le bon dosage entre liquidité, fiscalité et rentabilité, en tenant compte de votre horizon de vie, de votre situation familiale et de votre niveau de revenus.
Construire une stratégie retraite à votre image
Chaque professionnel a une situation singulière. Il n’y a donc pas de solution universelle, mais des scénarios à moduler selon :
- votre âge et votre horizon de départ,
- votre capacité d’épargne,
- votre niveau de vie souhaité à la retraite,
- vos objectifs patrimoniaux (transmission, revenus passifs, résidence secondaire…),
- votre appétence au risque (immobilier, placements financiers, produits de rente…).
C’est pourquoi une stratégie retraite personnalisée doit reposer sur un diagnostic approfondi. L’objectif n’est pas de multiplier les produits, mais de bâtir une architecture cohérente et évolutive.
Chez Extencia, nous vous aidons à piloter votre retraite comme un projet structurant
Notre accompagnement va bien au-delà de la seule optimisation fiscale. Nous vous aidons à poser les bonnes questions :
- À quel niveau de pension pouvez-vous prétendre selon votre caisse (CARMF, CARCDSF…) ?
- Faut-il privilégier un PER, un contrat Madelin, ou un investissement locatif ?
- Comment répartir intelligemment vos revenus actuels pour épargner sans vous priver ?
- Quelle articulation entre vos structures (SEL, holding, SCI) et vos placements personnels ?
- Comment intégrer la retraite dans une stratégie globale de rémunération et de transmission ?
Et si votre retraite devenait un levier, plutôt qu’une inquiétude ?
Trop souvent, la retraite est vécue comme une échéance floue, un sujet décalé dans le temps, voire une source d’angoisse. Et pourtant, avec les bons outils et une stratégie claire, elle peut devenir :
- un moteur de décisions patrimoniales,
- un levier fiscal puissant pendant l’activité,
- et un projet personnel porteur de sens.

Pourquoi se faire accompagner par un cabinet spécialisé ?
Optimiser sa rémunération, ce n’est pas simplement un changement de statut. C’est construire une véritable stratégie, impliquant fiscalité, retraite, investissement et transmission.
En vous entourant de professionnels aguerris :
- vous évitez les erreurs coûteuses ;
- vous gagnez du temps précieux à consacrer à votre cœur de métier ;
- vous bénéficiez d’une vision globale, adaptée à vos objectifs.
Chez Extencia, nous avons développé une expertise dédiée aux professionnels de santé. Avec 13 implantations en France, un réseau de partenaires solides (banques, notaires, avocats), et des équipes pluridisciplinaires, nous vous accompagnons dans la durée.
« Nous sommes nous-mêmes des entrepreneurs. Notre rôle n’est pas seulement de faire vos comptes, mais de vous aider à piloter et sécuriser votre activité. »
Et maintenant, quelle place donnez-vous à votre rémunération ?
Vous soignez vos patients avec rigueur. Pourquoi ne pas apporter la même exigence à la gestion de vos revenus ?
Optimiser votre rémunération n’est pas un luxe, ni une “option” pour plus tard. C’est une nécessité stratégique pour préserver votre équilibre financier, concrétiser vos projets de vie, anticiper l’avenir et protéger ceux qui comptent.
Chaque année sans action, ce sont potentiellement des milliers d’euros qui vous échappent, sans que vous en ayez pleinement conscience. Structurer vos revenus, vos investissements et votre patrimoine n’est pas réservé aux chefs d’entreprise ou aux grandes fortunes. C’est accessible, dès aujourd’hui, avec un bon accompagnement.
Chez Extencia, nous accompagnons des médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, kinésithérapeutes et autres professionnels de santé dans l’optimisation globale de leur activité. Bien au-delà de la comptabilité, nous vous aidons à piloter votre performance… et votre sérénité.
FAQ
Q1. Comment un médecin peut-il optimiser sa rémunération ?
En combinant plusieurs leviers : choix du bon statut (BNC, SELARL), arbitrage salaire/dividendes, optimisation des charges, épargne retraite, et éventuelle création de holding.
Q2. BNC ou SELARL : quel statut est le plus avantageux ?
La SELARL permet de moduler salaire et dividendes, réduisant les charges sociales et offrant une meilleure maîtrise fiscale à partir de 80 000–100 000 € de bénéfices.
Q3. Pourquoi créer une holding quand on est professionnel de santé ?
La holding permet la fiscalité différée, le réinvestissement à 100 % des dividendes, et constitue un outil puissant de construction et de transmission patrimoniale.
Q4. La SCI est-elle pertinente pour un cabinet médical ?
Oui. Elle sépare l’immobilier de l’activité, sécurise le patrimoine, optimise la fiscalité grâce aux amortissements, et facilite la transmission.
Q5. Quels sont les meilleurs outils pour préparer sa retraite ?
Le PER, le contrat Madelin et l’investissement immobilier sont les trois piliers les plus efficaces pour compenser la faiblesse des régimes obligatoires.



