Pharmacies et PGE : comment éviter l’asphyxie financière à l’approche de 2026

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Sommaire

PGE et pharmacies : les points essentiels à retenir

  • Échéance critique : la quasi-totalité des PGE contractés en 2020 arrivent à échéance d’ici l’été 2026. De nombreuses pharmacies doivent encore rembourser jusqu’à 30% du montant initial, dans un contexte économique déjà tendu.
  • Un secteur sous pression : les défaillances d’officines ont augmenté de plus de 37% en un an. Une pharmacie sur deux connaît des difficultés de trésorerie, et 20% affichent un solde négatif.
  • Anticiper plutôt que subir : l’anticipation financière est clé. Un prévisionnel actualisé chaque année, adossé à un tableau pluriannuel des flux financiers, permet d’évaluer la capacité à rembourser et investir durablement.
  • Rééchelonnement possible jusqu’à 10 ans : les dispositifs de restructuration du PGE sont prolongés jusqu’à fin 2026, mais leur utilisation dégrade la note bancaire et doit être mûrement réfléchie.
  • Distinguer les vraies causes : il faut différencier les difficultés conjoncturelles (inflation, perte de prescripteur) des problèmes structurels (modèle économique fragile, rentabilité insuffisante).
  • Optimiser la trésorerie : le levier principal reste la gestion du Besoin en Fonds de Roulement (stocks, créances, dettes fournisseurs). Des ajustements ciblés peuvent libérer plusieurs dizaines de milliers d’euros.
  • Suivre les bons indicateurs : surveiller mensuellement la trésorerie nette, le BFR, la rotation des stocks, les délais de paiement clients et fournisseurs pour piloter efficacement.
  • Ne pas confondre trésorerie et rentabilité : une trésorerie positive ne garantit pas une bonne santé financière. L’objectif est d’assurer une rentabilité structurelle solide, pas seulement d’éviter le découvert.

En résumé : la fin du PGE est un tournant pour les pharmacies. C’est l’occasion de repenser leur modèle économique, d’améliorer la gestion de trésorerie et d’adopter une vision financière à long terme.

25 milliards d’euros. C’est le montant restant à rembourser à mi-2025 sur les Prêts Garantis par l’État (PGE) accordés aux entreprises françaises pendant la crise COVID. Pour les pharmacies d’officine, l’échéance approche à grands pas : 70% des PGE ont été distribués entre avril et juillet 2020, et la quasi-totalité devra être remboursée d’ici l’été 2026.

Cette échéance tombe particulièrement mal pour un secteur déjà sous haute tension. En 2024, les défaillances d’entreprises pharmaceutiques ont bondi de 37,2% sur 12 mois glissants, avec plus de 300 fermetures d’officines contre 200 en 2022. Une pharmacie sur deux connaît aujourd’hui des difficultés de trésorerie, et près de deux tiers déclarent avoir vu leur rentabilité diminuer malgré une hausse de leur chiffre d’affaires.

Cet article vous propose 5 leçons essentielles tirées des retours d’expérience et des données sectorielles pour traverser cette période critique.

Où en est le remboursement des PGE pour les pharmacies ?

L’état d’avancement national

À mi-2025, les chiffres nationaux peuvent sembler rassurants : 80% des TPE/PME ont remboursé leur PGE, et 69% des montants octroyés ont été réglés. Mais cette vision globale masque une réalité bien plus contrastée.

Pour les PGE contractés en 2020 avec la durée maximale de 6 ans, 30% du stock initial restait encore à rembourser en juin 2024. Plus préoccupant : 19% des entreprises avaient remboursé moins de la moitié de leur prêt, représentant 10% du stock total. Ces structures, qui ont manifestement étalé au maximum leur échéancier en utilisant les deux années de différé, arrivent maintenant en fin de parcours.

La Banque de France l’a confirmé : 73% des entreprises ayant souscrit un PGE ont opté pour un remboursement sur la durée maximale. Autrement dit, la majorité des emprunteurs se trouvent aujourd’hui dans la dernière ligne droite, avec une échéance fixée entre 2025 et 2026. Le taux de défaut actuel des PGE se situe à 4,4%, un niveau qui pourrait doubler si les entreprises affichent une capacité d’autofinancement inférieure à 3% de leur chiffre d’affaires.

Pour les pharmacies, l’horloge tourne.

La situation critique des officines

Le secteur pharmaceutique traverse une crise économique profonde. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, les fermetures d’officines sont passées de 200 en 2022 à plus de 300 en 2023, soit une hausse de 50%. Cette hémorragie s’accélère : 290 officines ont fermé en 2024, soit une pharmacie par jour ouvré.

Une officine sur deux connaît aujourd’hui des difficultés de trésorerie. Selon une enquête récente, 73% des pharmaciens ont vu leur trésorerie baisser en 2024, avec une prévalence encore plus marquée pour les pharmacies de centre-ville (81%) que pour celles situées en milieu rural (66%). Plus alarmant : 20% des officines présentent désormais une trésorerie négative, se traduisant par une augmentation des recours aux découverts bancaires et un durcissement des conditions d’accès au crédit.

La rentabilité suit la même tendance. Près de deux tiers des pharmacies déclaraient avoir vu leur rentabilité diminuer en 2024, malgré une hausse moyenne de leur chiffre d’affaires de 5,03%. Comment expliquer ce paradoxe ? Par un effet ciseaux dévastateur :

  • La marge brute a reculé à 28,3% du chiffre d’affaires (contre 29,38% en 2023)
  • L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) est tombé à un niveau historiquement bas de 8,6%
  • Les charges de personnel ont progressé de 5,6%
  • Les charges externes (loyers, énergie, équipements) ont subi une inflation de près de 6%

À cela s’ajoutent des facteurs spécifiques au secteur qui aggravent la situation. La perte des produits de contrastereprésente à elle seule une baisse de chiffre d’affaires de 200 millions d’euros pour le secteur, et plus de 40 millions d’euros de perte de marge brute. Les remises sur médicaments génériques, qui représentent en moyenne 85 000 euros par an et par officine (soit 40 à 45% de l’EBE), sont menacées par les nouvelles réglementations.

Plus de 80% des pharmaciens estiment que leur situation économique s’est dégradée depuis la sortie de crise sanitaire. Dans ce contexte, le remboursement du PGE devient un défi supplémentaire pour des officines déjà fragilisées.

Pharmacie en difficulté face à l’échéance du PGE

Leçon 1 – Anticiper plutôt que subir

Pourquoi l’anticipation est cruciale

La première leçon tirée de la crise du PGE est sans appel : l’anticipation est essentielle. Les pharmacies ne doivent surtout pas attendre un défaut de paiement pour réagir. Comme le rappelle le Médiateur du crédit : “Il vaut mieux prendre les devants, anticiper, le faire le plus tôt possible, plutôt que de repousser les choses”.

Les chiffres le confirment : seulement 560 entreprises ont obtenu l’étalement du remboursement depuis 2022, ce qui suggère soit une méconnaissance du dispositif, soit une réticence à l’utiliser en raison de ses conséquences. Pourtant, la bonne nouvelle existe : les dispositifs de restructuration du PGE ont été prolongés jusqu’au 31 décembre 2026. Cette extension offre une véritable bouée de sauvetage aux pharmacies en difficulté, mais sous conditions strictes.

Pour les PGE inférieurs à 50 000 euros, les TPE et PME peuvent solliciter la Médiation du crédit. Ce dispositif permet d’obtenir un allongement de la durée de remboursement au-delà des 6 ans initiaux. Dans le cas général, le prolongement peut atteindre 2 années supplémentaires, portant la durée totale à 8 ans. Exceptionnellement, cet étalement peut être porté à 4 années supplémentaires, soit 10 ans au maximum, sans primes supplémentaires et avec maintien de la garantie de l’État.

Pour les PGE supérieurs à 50 000 euros, il convient de se tourner vers le conseiller départemental à la sortie de crise ou d’envisager des procédures judiciaires amiables via le Tribunal de Commerce.

Les démarches à préparer dès maintenant

Anticiper, c’est d’abord constituer un dossier solide avant même de solliciter un rééchelonnement. Voici les étapes à suivre :

1. Préparer un prévisionnel actualisé Travaillez avec votre expert-comptable pour établir un tableau pluriannuel des flux financiers. Ce document doit offrir une vision sur plusieurs années et démontrer que votre pharmacie sera en capacité de dégager des résultats suffisants pour rembourser ses emprunts.

2. Obtenir une attestation d’expert-comptable Cette attestation doit certifier que votre entreprise n’est pas en cessation de paiement mais qu’elle n’est pas en mesure d’honorer ses échéances de remboursement, et que ses perspectives commerciales et financières sont à même d’assurer sa pérennité. C’est un document clé pour la recevabilité de votre dossier.

3. Contacter votre banque en amont Avant de saisir la médiation, prenez contact avec votre conseiller bancaire pour faire un point sur votre capacité de remboursement. Si la situation le justifie, la banque vous orientera vers le médiateur du crédit.

4. Constituer le dossier de médiation La procédure est totalement gratuite et confidentielle. Vous devrez fournir :

  • L’attestation de votre expert-comptable
  • Le justificatif que la banque a été contactée et qu’elle vous a orienté vers la médiation
  • Un plan de trésorerie à 12 mois
  • Un état des dettes fiscales et sociales
  • Des documents prouvant votre capacité de rebond (carnet de commandes, projets de développement)

5. Ne pas attendre le dernier moment Le délai moyen de traitement d’une demande de restructuration est de plusieurs semaines. Plus vous anticipez, plus vous augmentez vos chances d’obtenir un accord favorable.

Il est important de noter que cette procédure permet souvent de restructurer également les autres crédits bancaires non garantis par l’État, offrant ainsi une solution globale à vos difficultés de financement.

Cependant, le rééchelonnement n’est pas sans conséquence. Un réaménagement du PGE entraîne une dégradation de la note interne auprès de la banque, une cotation Banque de France dégradée, des difficultés d’accès à de nouveaux financements et une période de probation d’au moins un an. Étaler le remboursement d’une dette contractée à 1% sur la base des taux actuels à 4,5% revient in fine à alourdir encore la charge de son remboursement.

D’où l’importance de bien évaluer si le rééchelonnement est la solution adaptée à votre situation, ou si des mesures plus structurelles sont nécessaires.

Pharmacien serein après restructuration de son PGE

Leçon 2 – Distinguer difficultés conjoncturelles et structurelles

PGE “consommé” vs PGE “conservé”

Une leçon majeure de la crise du PGE concerne la distinction fondamentale entre liquidité et solvabilité. Toutes les pharmacies qui ont souscrit un PGE ne se trouvent pas dans la même situation aujourd’hui.

Environ 50% des entreprises ayant souscrit un PGE ont conservé tout ou partie de ces liquidités pendant la crise. Pour ces structures, la dette a pour contrepartie la trésorerie : une situation plutôt intéressante. Ces pharmacies disposent encore des fonds nécessaires pour rembourser leur prêt sans difficulté majeure.

En revanche, l’autre moitié a “consommé” son PGE, c’est-à-dire utilisé ces liquidités pour faire face aux charges courantes, maintenir l’activité ou pallier une baisse de chiffre d’affaires. Pour ces officines, les liquidités ont disparu mais pas la dette. C’est là que se trouve le véritable défi.

Les chiffres de la Cour des comptes illustrent ce paradoxe : 78% des bénéficiaires de PGE ont vu leur trésorerie s’accroître en 2020, mais leur dette nette s’est également accrue de 25%. Une bonne trésorerie ne signifie pas nécessairement une bonne rentabilité structurelle. C’est cette confusion qui a pu masquer, pendant un temps, des difficultés plus profondes.

Le test de viabilité économique

Pour les pharmacies qui ont consommé leur PGE, la situation est plus critique. Ces officines doivent désormais dégager une rentabilité additionnelle annuelle égale à 5% de leur chiffre d’affaires pour rembourser leur PGE, en plus de leurs paiements courants.

Prenons un exemple concret : une pharmacie avec un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros qui a souscrit un PGE de 300 000 euros (20% du CA) et l’a entièrement consommé doit maintenant trouver 50 000 euros par an pendant 6 ans pour rembourser ce prêt. Si son EBE tourne autour de 10% (soit 150 000 euros), cela représente un tiers de sa capacité d’autofinancement – avant même de rémunérer le titulaire et de rembourser les autres emprunts.

Face à cette réalité, une erreur fréquente consiste à confondre les difficultés temporaires liées à la conjoncture avec des problèmes structurels plus profonds. Posez-vous ces questions essentielles :

Les difficultés sont-elles conjoncturelles ?

  • Votre rentabilité était-elle correcte avant la crise COVID ?
  • Les difficultés actuelles sont-elles liées à des événements exceptionnels (inflation, hausse ponctuelle des charges, perte temporaire d’un prescripteur) ?
  • Votre modèle économique reste-t-il viable à long terme une fois ces obstacles levés ?

Ou sont-elles structurelles ?

  • Votre EBE était-il déjà faible avant 2020 (inférieur à 9% du CA) ?
  • Votre zone de chalandise s’est-elle durablement réduite (départ de médecins, vieillissement démographique, concurrence) ?
  • Votre structure de coûts est-elle incompressible et supérieure aux standards du secteur ?
  • Votre chiffre d’affaires est-il structurellement insuffisant (inférieur à 1,5 million d’euros) ?

Dans ce contexte, le rééchelonnement du PGE ne constitue qu’une solution de court terme si le modèle économique de l’officine n’est pas viable à long terme. Comme le disent les experts : étaler une dette ne résout pas un problème de rentabilité structurelle, cela ne fait que repousser l’échéance.

Les pharmacies doivent analyser objectivement leur situation et, si nécessaire, envisager des restructurations plus profondes :

  • Regroupement avec une pharmacie voisine : mutualiser les charges fixes, optimiser les stocks, créer des synergies
  • Association : partager la charge financière et opérationnelle avec un confrère
  • Cession : dans les cas extrêmes, céder l’officine avant que sa valeur ne se dégrade davantage peut être la solution la plus sage

Il n’y a aucune honte à reconnaître qu’un modèle économique n’est plus viable. Au contraire, cette lucidité permet d’agir avant qu’il ne soit trop tard et de préserver sa situation personnelle. Le prix moyen d’acquisition d’une officine s’établissait à 1,78 million d’euros en 2024, soit 7,1 fois l’EBE retraité. Mais ce ratio devient de moins en moins soutenable pour les officines à faible rentabilité, et les acquéreurs potentiels se font rares pour les structures fragiles.

Pharmacie en difficulté face à l’échéance du PGE

Leçon 3 – Optimiser sa gestion de trésorerie

Les leviers prioritaires

Pour les pharmacies encore en capacité de rembourser leur PGE, l’optimisation des flux de trésorerie devient une stratégie clé. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, améliorer sa trésorerie ne passe pas uniquement par l’augmentation du chiffre d’affaires. Les leviers les plus efficaces se trouvent souvent dans la gestion fine du Besoin en Fonds de Roulement (BFR).

Le BFR représente l’argent immobilisé dans le cycle d’exploitation de votre officine. Il se calcule ainsi : BFR = Stock + Créances clients – Dettes fournisseurs. Plus votre BFR est élevé, moins vous disposez de trésorerie disponible. L’objectif ? Réduire ce BFR au maximum sans pénaliser votre activité.

Pilotage des stocks : le premier gisement de trésorerie

Le stock moyen d’une pharmacie représente environ 215 600 euros, soit 9,76% du chiffre d’affaires. Un stock mal géré coûte cher : immobilisation de trésorerie, obsolescence, produits périmés. Les experts recommandent de viser une rotation d’au moins 12 à 15 fois par an, ce qui correspond à 1 à 2 mois de stock maximum.

Actions concrètes :

  • Analysez vos produits dormants et lancez un plan de déstockage ciblé (souvent 15 à 20 K€ récupérables sous 3 mois)
  • Identifiez les références à faible rotation et réduisez les quantités commandées
  • Limitez les produits périmés sous 0,5% du stock total
  • Négociez des délais de livraison plus courts avec vos grossistes pour commander plus fréquemment en plus petites quantités

Optimisation des créances clients

Le crédit clients moyen tourne autour de 8 jours de chiffre d’affaires dans les pharmacies. Mais ce chiffre cache des disparités importantes selon votre typologie de clientèle (EHPAD, mutuelles, tiers payant intégral).

Actions concrètes :

  • Suivez rigoureusement les délais de paiement de l’Assurance Maladie et relancez en cas de retard
  • Pour les EHPAD et collectivités, négociez des acomptes ou réduisez les délais de paiement
  • Limitez le tiers payant intégral aux situations qui l’exigent vraiment
  • Mettez en place un tableau de bord mensuel des créances

Négociation des délais fournisseurs

Le crédit fournisseurs moyen est de 39 jours d’achats. C’est un levier souvent sous-exploité.

Actions concrètes :

  • Négociez avec vos grossistes une extension des délais de paiement sans pénalité
  • Profitez des remises pour paiement anticipé uniquement si votre trésorerie le permet
  • Regroupez vos achats auprès d’un nombre limité de fournisseurs pour obtenir de meilleures conditions

Maîtrise des charges fixes

Au-delà du BFR, la rationalisation des coûts est essentielle. Loyers, abonnements logiciels, frais d’entretien, énergie : tous ces postes peuvent être renégociés.

Actions concrètes :

  • Faites l’inventaire de tous vos abonnements et services (combien ne sont plus utilisés ?)
  • Renégociez votre bail commercial si le marché local le permet
  • Optimisez vos contrats d’énergie
  • Mutualisez certains services avec des confrères (formation, maintenance informatique)

Les indicateurs à surveiller

Il est essentiel de s’appuyer sur un tableau pluriannuel des flux financiers, intégré au prévisionnel et actualisé au moins une fois par an. Cet outil offre une vision à plusieurs années et permet de vérifier la capacité de l’officine à générer des résultats suffisants pour rembourser ses emprunts, financer ses investissements et préserver sa solidité financière.

Les 5 KPI de trésorerie à suivre mensuellement :

  1. Trésorerie nette disponible : combien avez-vous réellement en banque après découverts ?
  2. BFR en jours de CA : combien de jours de chiffre d’affaires sont immobilisés ? (objectif : moins de 10 jours)
  3. Rotation des stocks : combien de fois renouvelez-vous votre stock par an ? (objectif : 12-15 fois)
  4. Délai moyen de paiement clients : combien de temps avant d’être payé ? (objectif : moins de 8 jours)
  5. Délai moyen de paiement fournisseurs : combien de temps avant de payer ? (objectif : 40 jours minimum)

Un plan d’action BFR bien mené permet de dégager de la trésorerie sans contracter de prêt. Chez Extencia, nous accompagnons régulièrement des pharmacies pour identifier ces gisements de trésorerie dans leurs encours et leurs stocks. Les résultats sont souvent spectaculaires : plusieurs dizaines de milliers d’euros récupérés en quelques mois.

La clé ? Piloter une officine aujourd’hui ne peut plus se faire uniquement avec un logiciel de gestion et les tableaux de son banquier. Il faut une vision financière complète, actualisée régulièrement, et une capacité à actionner rapidement les bons leviers.

Documents de prêt PGE sur le bureau d’une pharmacie

Leçon 4 – Ne pas confondre trésorerie et rentabilité

Liquidité ≠ Solvabilité

Une des erreurs les plus fréquentes dans l’analyse financière d’une officine consiste à confondre trésorerie et rentabilité. Pourtant, ces deux notions recouvrent des réalités très différentes qui nécessitent des actions distinctes.

La trésorerie mesure votre capacité à honorer vos engagements à court terme. C’est l’argent disponible en banque, ici et maintenant. La rentabilité, elle, mesure votre capacité à générer des bénéfices de manière durable. Une pharmacie peut afficher une trésorerie confortable tout en ayant une rentabilité structurellement défaillante.

Les chiffres du PGE illustrent parfaitement ce paradoxe. 78% des bénéficiaires de PGE ont vu leur trésorerie s’accroître en 2020, donnant l’impression d’une situation financière saine. Mais dans le même temps, leur dette nette s’est accrue de 25%. Cette trésorerie apparemment confortable n’était en réalité qu’un emprunt déguisé.

Pour de nombreuses pharmacies, le PGE a servi de “coussin de sécurité” qui a masqué pendant plusieurs années des problèmes de rentabilité sous-jacents. Tant que les liquidités étaient présentes en banque, les alertes ne sonnaient pas. Mais aujourd’hui, au moment du remboursement, la réalité économique refait surface.

Analyser la rentabilité réelle

Pour évaluer la santé financière véritable de votre officine, il faut aller au-delà du solde bancaire et examiner les indicateurs de rentabilité structurelle :

La marge brute : premier signal d’alerte

La marge brute globale moyenne s’établit à 28,3% du chiffre d’affaires en 2024, contre 29,38% en 2023. Cette érosion traduit une dépendance accrue aux médicaments chers (PFHT > 150€), qui représentent désormais 42,13% du chiffre d’affaires des officines, avec un taux de marge d’environ 5%.

Si votre marge brute est inférieure à 27%, vous êtes déjà dans la zone rouge. Cela signifie que votre structure de ventes (trop de médicaments chers, pas assez de parapharmacie ou d’honoraires) ne vous permet pas de dégager suffisamment de valeur ajoutée.

L’EBE : l’indicateur de rentabilité par excellence

L’Excédent Brut d’Exploitation est le véritable thermomètre de la santé économique d’une officine. Il représente ce qui reste après avoir payé toutes les charges d’exploitation (personnel, loyer, énergie, etc.) mais avant les amortissements et les frais financiers.

En 2024, l’EBE moyen tourne autour de 8,6% du chiffre d’affaires. C’est un niveau historiquement bas, en recul de 3,8% par rapport à l’année précédente. Les petites structures voient leur EBE chuter sous les 9% du CA, seuil critique en dessous duquel il devient difficile de dégager un revenu satisfaisant pour le pharmacien après remboursement des emprunts.

Pour évaluer votre situation :

  • EBE > 12% : situation confortable, vous pouvez rembourser votre PGE sans difficulté
  • EBE entre 9% et 12% : situation tendue, vigilance nécessaire
  • EBE < 9% : situation critique, des mesures structurelles s’imposent

La distinction entre effet COVID et performance structurelle

Beaucoup de pharmacies ont bénéficié d’un “effet COVID” entre 2020 et 2022 : ventes de masques, tests antigéniques, vaccination. Ces revenus exceptionnels ont pu masquer une rentabilité structurelle fragile.

Questions à se poser :

  • Quelle était ma rentabilité en 2019, avant la crise ?
  • Mon EBE actuel (2024-2025) est-il supérieur, égal ou inférieur à celui de 2019 ?
  • Si j’exclus les revenus COVID exceptionnels, quelle est ma tendance de fond ?

Si votre rentabilité 2024 est inférieure à celle de 2019, c’est le signe d’un problème structurel que le remboursement du PGE ne fera qu’aggraver. Dans ce cas, étaler la dette ne suffira pas : il faut repenser votre modèle économique en profondeur.

Le piège de la croissance non rentable

Autre erreur fréquente : confondre croissance et rentabilité. Certaines pharmacies affichent une hausse de leur chiffre d’affaires de 5% mais voient leur rentabilité se dégrader. Pourquoi ? Parce que cette croissance est portée par des médicaments chers à faible marge.

Augmenter son chiffre d’affaires de 100 000 euros avec des médicaments chers (marge de 5%) ne rapporte que 5 000 euros de marge brute. La même augmentation avec de la parapharmacie (marge de 30%) rapporterait 30 000 euros. Toutes les ventes ne se valent pas.

C’est pourquoi, chez Extencia, nous observons que les pharmacies dont la part des honoraires est supérieure à 50% ont une rentabilité plus stable. Les honoraires (vaccination, entretiens pharmaceutiques, bilans de médication) ne sont pas soumis aux pressions tarifaires et représentent de la vraie valeur ajoutée.

La rentabilité d’une pharmacie ne dépend pas que des ventes. Elle dépend de la qualité de ces ventes, de la maîtrise des charges, et de la capacité à développer des services à forte marge. Une bonne trésorerie aujourd’hui ne garantit pas une rentabilité demain. Seule une analyse rigoureuse de vos indicateurs de performance vous permettra de piloter sereinement votre officine et d’honorer vos engagements financiers.

Consultation entre pharmacien et expert pour anticiper la fin du PGE

Leçon 5 – Utiliser les dispositifs d’accompagnement disponibles

Les options de restructuration

Face aux difficultés de remboursement, plusieurs dispositifs ont été mis en place et prolongés jusqu’au 31 décembre 2026. Cette extension offre une bouée de sauvetage aux pharmacies en difficulté, mais encore faut-il connaître ces mécanismes et savoir les utiliser à bon escient.

Pour les PGE inférieurs à 50 000 euros

Les TPE et PME peuvent solliciter la Médiation du crédit, un dispositif simplifié et accessible. La procédure se déroule en trois étapes :

  1. Avec votre banque : Vous faites un point sur votre capacité de remboursement de vos crédits en cours, PGE compris. La banque vous écrit ensuite pour valider que votre dossier remplit les critères de la médiation.
  2. Dépôt du dossier : Vous déposez votre demande de restructuration sur le site du médiateur du crédit (mediateur-credit.banque-france.fr). Le dossier doit inclure l’attestation de votre expert-comptable certifiant que vous n’êtes pas en cessation de paiement.
  3. Décision du médiateur : Après étude, le médiateur se prononce sur l’éligibilité et propose, le cas échéant, un accord aux banques avec un allongement de la durée de remboursement du PGE.

Dans le cas général, le prolongement peut atteindre 2 années supplémentaires, portant la durée totale à 8 ans. Exceptionnellement, cet étalement peut être porté à 4 années supplémentaires, soit 10 ans au maximum, sans primes supplémentaires et avec maintien de la garantie de l’État.

Le taux de succès de cette médiation est de 55%, ce qui signifie qu’une demande sur deux aboutit à un accord favorable. L’accord permet également, dans la plupart des cas, de restructurer les autres crédits bancaires non garantis par l’État, offrant une solution globale à vos difficultés.

Pour les PGE supérieurs à 50 000 euros

Il convient de prendre contact avec le conseiller départemental à la sortie de crise. Ce dernier analyse votre situation et, si nécessaire, vous oriente vers la médiation du crédit ou vers d’autres dispositifs d’accompagnement (mandat ad hoc, conciliation).

Ces procédures amiables permettent de négocier avec l’ensemble de vos créanciers (banques, fournisseurs, organismes sociaux) dans un cadre confidentiel et non judiciaire.

Les conditions d’éligibilité

Pour bénéficier de ces dispositifs, vous devez remplir toutes les conditions suivantes :

  • Rencontrer des difficultés de trésorerie et de remboursement à venir de PGE
  • Ne pas être en situation de cessation des paiements (confirmé par votre expert-comptable)
  • Démontrer que la restructuration du PGE constitue une solution de redressement viable

Point crucial : vous ne devez pas être en cessation de paiement. Cela signifie que vous devez agir avant de ne plus pouvoir payer vos échéances courantes. D’où l’importance d’anticiper et de ne pas attendre le dernier moment.

Les conséquences à connaître

Si le rééchelonnement offre un répit bienvenu, il n’est pas sans conséquence. Il est essentiel de bien comprendre ces impacts avant de vous engager dans cette voie.

Impact sur votre notation bancaire

Un réaménagement du PGE entraîne automatiquement une dégradation de votre note interne auprès de votre banqueet une cotation Banque de France dégradée. Concrètement, votre profil de risque augmente aux yeux des établissements financiers.

Difficultés d’accès à de nouveaux financements

Pendant la période de restructuration et pour au moins un an après, vous aurez des difficultés à obtenir de nouveaux crédits. Les banques considèrent que vous êtes déjà en difficulté et seront réticentes à vous prêter davantage. Si vous envisagez des investissements importants (travaux, reprise d’une pharmacie voisine, achat de matériel), mieux vaut les réaliser avant de demander un rééchelonnement.

Période de probation

Vous entrez dans une période de probation d’au moins un an pendant laquelle votre banque surveille étroitement vos flux financiers. Vous devrez démontrer que vous respectez vos engagements et que votre situation s’améliore.

Coût financier réel

Le piège le moins visible mais le plus coûteux : le différentiel de taux.

Le rééchelonnement vous fait gagner du temps, mais vous coûte plus cher. C’est un arbitrage à faire en connaissance de cause.

La procédure est gratuite et confidentielle

Point positif majeur : la Médiation du crédit est totalement gratuite et confidentielle. Vous n’avez aucuns frais à débourser, et vos concurrents, fournisseurs ou clients ne seront pas informés de votre démarche. Le taux de défaut actuel des PGE se situe à 4,4%, et la garantie de l’État n’a été activée que dans 1,81% des cas, ce qui montre que dans leur majorité, les entreprises parviennent à honorer leurs engagements.

Depuis 2022, plus de 800 TPE/PME ont ainsi pu rééchelonner le remboursement de leur PGE et réaménager leurs autres dettes bancaires. Ce n’est donc pas une démarche exceptionnelle ou stigmatisante, mais un outil de gestion de crise désormais bien rodé.

La clé du succès ? Utiliser ces dispositifs au bon moment, avec un dossier solide, et dans le cadre d’une stratégie globale de redressement. Le rééchelonnement seul ne sauve pas une officine en difficulté structurelle, mais il peut donner le temps nécessaire pour mettre en œuvre les transformations nécessaires.

Pharmacie en difficulté face à l’échéance du PGE

Comment Extencia accompagne les pharmacies face au PGE

Un diagnostic financier complet

Face à l’échéance du PGE, la première étape consiste à établir un diagnostic précis et objectif de votre situation. Chez Extencia, nous ne nous contentons pas d’analyser vos bilans comptables : nous évaluons votre capacité de remboursement réelle en croisant plusieurs dimensions.

Analyse de la capacité de remboursement

Nos experts examinent vos flux de trésorerie prévisionnels sur les 3 à 5 prochaines années pour déterminer si vous pouvez honorer vos échéances de PGE sans compromettre la pérennité de votre officine. Cette analyse prend en compte :

  • Votre EBE actuel et son évolution tendancielle
  • Vos autres engagements financiers (emprunts immobiliers, crédits équipement)
  • Votre capacité d’autofinancement après rémunération du titulaire
  • Les investissements nécessaires au maintien de votre outil de travail

Évaluation et optimisation du BFR

Nous identifions les gisements de trésorerie cachés dans votre besoin en fonds de roulement. Un audit de vos stocks, de vos créances clients et de vos délais fournisseurs permet souvent de dégager plusieurs dizaines de milliers d’euros sans contracter de nouveau prêt.

Notre méthodologie :

  • Analyse fine de la rotation de vos stocks par catégorie de produits
  • Identification des produits dormants et plan de déstockage ciblé
  • Optimisation des délais de paiement (clients et fournisseurs)
  • Mise en place d’un tableau de bord mensuel de suivi du BFR

Simulation de scénarios

Nous construisons plusieurs scénarios pour éclairer votre décision :

  • Scénario 1 : Remboursement normal du PGE sur la durée initiale
  • Scénario 2 : Rééchelonnement sur 8 ans via la médiation du crédit
  • Scénario 3 : Rééchelonnement sur 10 ans (cas exceptionnels)
  • Scénario 4 : Solutions structurelles (association, regroupement, cession)

Chaque scénario est chiffré précisément avec ses avantages, ses inconvénients et son coût réel. Vous disposez ainsi de tous les éléments pour prendre la meilleure décision en fonction de votre situation personnelle et professionnelle.

Une expertise sectorielle de plus de 40 ans

L’accompagnement des pharmacies n’est pas une activité récente pour Extencia. Nous sommes membre du CGP (Conseil Gestion Pharmacie), le premier réseau d’expertise comptable spécialisé dans l’officine, qui regroupe plus de 4 000 pharmacies clientes.

Cette spécialisation sectorielle nous donne une connaissance approfondie des spécificités du métier : nous comprenons vos contraintes réglementaires, vos cycles d’activité, vos marges par catégorie de produits, et les particularités de votre modèle économique. Nous ne découvrons pas votre métier quand vous nous sollicitez : nous le pratiquons depuis des décennies.

Des outils de pilotage performants

Nous mettons à votre disposition View Pharma, notre outil de pilotage spécialement conçu pour les pharmaciens. Cet outil vous permet de suivre en temps réel vos indicateurs clés de performance (KPI) et de comparer vos résultats aux moyennes sectorielles.

Grâce à View Pharma, vous visualisez instantanément :

  • Votre marge brute par catégorie de produits
  • Votre EBE et son évolution
  • Votre BFR et ses composantes
  • Votre trésorerie prévisionnelle à 12 mois
  • Vos ratios de performance vs moyennes du secteur

Un accompagnement global et coordonné

Ce qui fait la différence chez Extencia, c’est notre approche pluridisciplinaire. Le remboursement du PGE n’est jamais un problème isolé : il s’inscrit dans un contexte plus large qui nécessite une vision globale de votre situation.

Pôle Finance : au-delà de la comptabilité

Nos experts-comptables ne se contentent pas d’établir vos déclarations fiscales. Ils deviennent vos véritables partenaires stratégiques :

  • Montage de dossiers de médiation du crédit
  • Négociation avec vos partenaires bancaires
  • Optimisation fiscale de votre structure
  • Conseil en transmission et valorisation d’officine

Pôle Extencia RH : optimisation de vos charges de personnel

Les charges de personnel représentent 11% du chiffre d’affaires moyen et progressent de 5,6% par an. Notre pôle RH vous aide à :

  • Optimiser votre masse salariale sans sacrifier la qualité de service
  • Sécuriser vos contrats de travail et vos relations sociales
  • Mettre en place des dispositifs d’intéressement performants
  • Former vos équipes aux nouvelles missions rémunératrices

Pôle Juridique : sécuriser vos décisions structurelles

Si votre situation nécessite des décisions structurelles (association, regroupement, cession), nos juristes interviennent pour :

  • Rédiger les pactes d’associés et statuts de société
  • Accompagner les opérations de transmission
  • Négocier les baux commerciaux
  • Conseiller sur les montages juridiques optimaux

Cette coordination entre les différents pôles fait toute la différence. C’est ce qui distingue un suivi administratif d’un véritable partenariat. Chez Extencia, chaque pôle travaille ensemble pour optimiser votre situation, à court comme à long terme.

Envisagez-vous une association, une reprise, une cession ? Nos experts en fiscalité, en droit des sociétés et en ressources humaines interviennent en coordination pour vous proposer la solution la plus adaptée à votre projet de vie professionnelle et personnelle.

Pharmacien serein après restructuration de son PGE

L’échéance du PGE : un révélateur, pas une fatalité

La fin du PGE ne doit pas être subie comme une échéance, mais vécue comme un électrochoc pour repenser son modèle économique et retrouver une trésorerie saine.

Ne laissez pas l’échéance du PGE fragiliser votre officine. Contactez dès aujourd’hui nos experts Extencia spécialisés en pharmacie pour un diagnostic financier complet et personnalisé. Ensemble, analysons votre situation et définissons la stratégie la plus adaptée pour sécuriser votre avenir. Prenez rendez-vous avec un expert-comptable Extencia.

FAQ – Pharmacies et PGE : tout ce qu’il faut savoir avant 2026

1. Qu’est-ce que le PGE et pourquoi sa fin pose-t-elle problème aux pharmacies ?

Le Prêt Garanti par l’État (PGE) a été instauré en 2020 pour aider les entreprises à traverser la crise du COVID. Les pharmacies ont largement bénéficié de ce dispositif, souvent pour compenser une baisse temporaire d’activité. En 2025-2026, la majorité de ces prêts arrivent à échéance : il faut désormais rembourser les montants empruntés, ce qui crée une forte tension sur la trésorerie des officines.

2. Combien de temps reste-t-il pour rembourser un PGE ?

La plupart des PGE ont été souscrits sur 6 ans maximum, avec parfois un différé de remboursement de 1 ou 2 ans. L’échéance finale est donc fixée à l’été 2026. Toutefois, un dispositif exceptionnel permet désormais d’étaler le remboursement jusqu’à 10 ans via la Médiation du crédit, sous certaines conditions.

3. Est-il possible de rééchelonner ou de renégocier son PGE ?

Oui. Les entreprises en difficulté peuvent demander un rééchelonnement jusqu’à 10 ans au lieu de 6, sans frais supplémentaires, en passant par la Médiation du crédit ou le conseiller départemental à la sortie de crise. Mais attention : ce choix entraîne souvent une dégradation de la note bancaire et peut limiter l’accès à de nouveaux financements.

4. Comment savoir si mon officine est en situation de fragilité financière ?

Certains signaux doivent alerter : trésorerie qui baisse régulièrement, marges en recul, EBE inférieur à 9 % du chiffre d’affaires, recours fréquent au découvert ou retards de paiement fournisseurs. Un tableau pluriannuel des flux financiers actualisé chaque année est indispensable pour mesurer la viabilité réelle de votre activité.

5. Quelle différence entre difficultés conjoncturelles et structurelles ?

Une difficulté conjoncturelle est liée à un événement temporaire : inflation, perte d’un prescripteur, hausse ponctuelle des charges. Une difficulté structurelle découle d’un modèle économique déséquilibré : marge trop faible, coûts fixes trop élevés, zone de chalandise en déclin. Le traitement diffère : la première se gère avec un ajustement de trésorerie, la seconde demande une refonte du modèle.

6. Comment améliorer la trésorerie d’une pharmacie ?

L’optimisation du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est le levier le plus efficace : déstocker les produits dormants, réduire les délais de paiement clients, négocier ceux des fournisseurs et limiter les charges fixes. Ces actions peuvent libérer plusieurs dizaines de milliers d’euros sans emprunt supplémentaire.

7. Quels indicateurs suivre pour piloter sa pharmacie ?

  • Trésorerie nette disponible : solde réel après découverts ;
  • BFR en jours de CA : objectif < 10 jours ;
  • Rotation des stocks : 12 à 15 fois/an ;
  • Délai de paiement clients : < 8 jours ;
  • Délai de paiement fournisseurs : ≥ 40 jours.

8. Quelles sont les conséquences d’un rééchelonnement sur la banque ?

Le rééchelonnement du PGE conduit à une notation bancaire dégradée, ce qui peut retarder ou restreindre l’accès à de nouveaux crédits pendant 12 à 18 mois. C’est une solution utile, mais à utiliser avec discernement et accompagnement expert.

9. Pourquoi se faire accompagner par un expert spécialisé ?

Un accompagnement professionnel permet d’anticiper les tensions de trésorerie, d’évaluer les scénarios de remboursement et de préparer un dossier solide en cas de médiation. C’est aussi l’occasion d’analyser la rentabilité structurelle de votre officine et d’identifier les leviers d’amélioration durables.

10. Quelle attitude adopter à l’approche de 2026 ?

Ne subissez pas la fin du PGE : anticipez, actualisez vos prévisionnels, évaluez vos marges, et agissez dès les premiers signes de fragilité. Le PGE doit être perçu non comme un fardeau, mais comme une opportunité de repenser la gestion financière et de renforcer la solidité de votre pharmacie.

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